Alexandra MARCHAL

Crédit photo: Quentin Chevat / Didier Gosset

Alexandra MARCHAL

Partenaires:

| Specialized France via le magasin Evobikes Ciney

| Racer Gloves

| High5

| Bike7

| Galfer

Nous avons eu la chance d’échanger autour du VTT avec Alexandra pilote Enduro Humble et passionnée ! On a adoré son implication dans le développement de sa passion et la sincérité de ses réponses 🙂

Dis-nous quel mot te décrit le mieux ?

Passionnée

D’où viens-tu? Quels sont tes spots de ride favoris?

Je vis à Couvin en Belgique, à côté de la frontière française. Le coin est sympa pour rouler, mais j’aime beaucoup bouger et rider du côté de Bouillon ou dans les Ardennes françaises, dans la vallée de la Semoy. Ce sont de super spots pour l’enduro, avec plus de dénivelé et plus d’engagement qu’à la maison. Sinon j’adore rouler partout en France, en Ardèche, à Millau ou dans le Beaufortain.

Racontes-nous ton parcours dans le VTT et l’Enduro

J’ai commencé le VTT quand j’avais 15 ans, après des vacances à Rhodes où le moniteur m’a incité à m’inscrire dans un club dès mon retour… Ce que j’ai fait. J’ai donc commencé chez les « Superbikers », un super club de jeunes où j’ai tout appris. J’étais déjà vieille par rapport aux autres, mais j’ai très vite progressé et l’ambiance était excellente. C’est avec eux que j’ai commencé la compétition en XC, avec pas mal de beaux résultats et des sélections en équipe nationale. Après quelques années, le plaisir n’était plus là, j’en avais assez de tourner en rond sur des circuits de moins en moins intéressants… C’est assez naturellement que je me suis dirigée vers l’enduro, qui me convenait beaucoup mieux et qui correspondait plus à ma manière de pratiquer le vélo. Ça fait maintenant 5 ans que je ne pratique plus que l’enduro en compétition et surtout pour mon plaisir, et je ne me suis jamais autant épanouie sur mon bike! J’apprends tous les jours, je découvre de super endroits et je rencontre des gens formidables.. Bref, je m’éclate et c’est le bonheur!

    Je déteste l’idée de la femme objet, de nanas dénudées ou seins à l’air à côté de leur bike, juste pour faire vendre

Quelles sont les valeurs que tu défends dans le sport au féminin ?

Pour moi, les envies, les motivations et les valeurs doivent être en accord avec nous-mêmes, qu’on soit une femme ou un homme… Je fais du sport pour me faire plaisir, pour me sentir bien, parce que j’aime ça et que j’y trouve énormément de satisfaction. Je suis un peu anti-clichés, anti-extrêmes… Je déteste l’idée de la femme objet, de nanas dénudées ou seins à l’air à côté de leur bike, juste pour faire vendre… Les filles peuvent aussi faire rêver par leurs performances, leurs aventures, leur envie et leur passion…

Alex, on te suit sur les courses d’Enduro, que prévois-tu pour 2018?

Cette année, je serai présente sur les 5 étapes européennes des EWS. Ce sera donc le gros challenge de 2018. À côté de ça, je participerai à quelques coupes de Belgique et de France, une ou deux manches du Cannondale Enduro Tour, et évidemment un événement que je ne voudrais rater pour rien au monde, le Biivouac!

Tu es ambassadrice pour la marque Specialized, sur quel bolide roules-tu? préfères-tu un VTT Femme à un VTT non spécifique?

Après avoir roulé le Stumpjumper FSR l’année dernière, mon choix s’est porté sur l’Enduro cette année en vue de mon calendrier EWS. J’ai toujours roulé sur un VTT non spécifique vu mon gabarit et mon style de pilotage. Je pense avant tout que c’est une question de pratique et de confort… Je ne vois aucun inconvénient à voir un homme rouler sur un VTT femme ou l’inverse… Il faut tester le vélo et se sentir bien dessus, peu importe s’ il est étiqueté homme ou femme, tant qu’il est adapté à notre morphologie et convient à ce qu’on veut faire avec.

Tu as l’air plutôt engagé pour le développement du VTT femme, tu organises des événements et stages. Peux-tu nous en dire plus?

Oui, je suis passionnée par ce sport et j’aimerais voir de plus en plus de femmes le pratiquer. J’ai donc passé mon BPJEPS il y a 2 ans, ce qui me permet de proposer des stages que je dédie principalement aux femmes. Le pari était un peu osé vu le peu de pratiquantes, mais je n’ai pas baissé les bras et j’arrive à toucher de plus en plus de monde. J’essaie de m’orienter vers un large public, avec des dates pour des femmes débutantes ou confirmées, des week-ends plus spécifiques enduro... Avec Specialized, nous lançons également une série de Women Rides, où l’idée est le partage, la communauté.. Passer un bon moment sur le vélo et faire connaissance, faire découvrir le vélo et le rendre accessible à toutes. C’est donc moins dans l’optique de progression, mais ça complète bien ce que je fais déjà et l’équipe est super motivée donc c’est génial! J’ai hâte que les premiers rides débutent!

En tant que monitrice VTT que pourrais-tu conseiller à nos lectrices pour progresser? un exercice particulier?

De se détendre et d’être souple! Oui c’est facile à dire… mais il faut donner de l’espace au vélo et le laisser vivre… Donc on se met debout sur les pédales et on déverrouille les coudes et les genoux… On laisse ainsi le bike bouger entre les jambes et on subit moins le terrain…

As-tu une Girl touch sur ton vélo?

Pas spécialement.. Il y a de plus en plus de fringues bien techniques et adaptées qui sont féminines, jolies et bien coupées, c’est plutôt là-dessus que je joue plutôt que sur le vélo. Même si cette année, je vais rouler sur un bike tout rose!

Quel équipement d’Enduro adapté aux femmes conseillerais-tu?

Je n’ai pas d’équipement très spécifique femme, mais j’accorde assez d’importance aux tenues que je porte. Je trouve important de me sentir bien et à l’aise dans des tenues qui me plaisent, avec des coloris sympas… Specialized a une gamme assez complète notamment avec la série Andorra.

Que te vois-tu faire dans trois ans?

Dans 3 ans, je me vois en Ardèche avec mon amoureux, pratiquant mon activité de kiné… avec un super projet autour du VTT que nous avons ensemble qui aura concrètement pris forme je l’espère 🙂