Laura LOHNER
Sponsors:
Gils’on track, Savoye, 100%, Fox suspension, Race Company, SB3, TRANSITION, Tribesport Group, Leatt, Maxxis et mes parents
Laura, on t’a suivi cette saison sur les WORLD CUP de DH jusqu’à ta chute, comment te portes tu?
Salut!
Et Bien, mon début de saison a été mitigé (grosse grippe à Lourdes et malchance à Fort William…).
Ensuite j’ai repris 4 semaines plus tard à Lenzerheide et après de supers trainings voilà que mon épaule se reluxe à la réfection du Road gap « steve peat ».
Comment dire… depuis, je n’ai pas refait de DH. J’ai été opérée par un spécialiste à Annecy pour que l’on me mette une butée puis j’ai fais de la kiné à bloc. J’attends impatiemment le feu vert pour refaire du VTT.
C’est un sacré challenge pour moi de devoir attendre mais je sais que je reviendrai plus forte, avec les crocs encore plus acérés. La semaine prochaine, je vais reprendre la musculation à petites doses !!
Pour le moment j’ai repris les bancs de l’université en Master Géographie et Montagne à l’université de Savoie.
Quelle est ta course favorite? Pourquoi?
LENZERHEIDE !
Ça peut paraître un peu bizarre car avant j’aimais beaucoup le technique alors que cette piste est plutôt « bike-park ».
C’est là-bas que j’ai eu mon meilleur résultat en qualif en 2016 (11ème) et 13ème à la finale !
De plus, comme je fais les Coupes Suisses, les profils sont un peu les mêmes. Ils sont tout simplement géniaux et le cadre est « AWESOME ! »
Comment se passe une saison de coupe du monde ?
Ça demande une organisation c’est certain ! Encore plus si tu poursuis un cursus universitaire car souvent, tu as des stages et il faut arriver à jongler surtout sur le début de saison.
Côté entraînements, le niveau international demande un investissement pour être au top. La préparation physique se fait dès l’automne pour suivre les cycles d’entraînements : plus on se rapproche de la saison, plus on va faire du spécifique.
Pour les gros team avec les grosses structures et de gros budgets, ce n’est pas le même discours que pour les petites structures (comme mon Team en 2016). Moi par exemple, je ne participe pas à l’ensemble du circuit international car ça coûte cher; je ne me déplace quasi pas en avion non plus.
Selon moi, si on pratique ce sport à ce niveau ce n’est pas pour l’argent, mais plutôt par passion et amusement. En tout cas c’est mon cas 😉
La Coupe du Monde c’est le summum du circuit et donc la combinaison de plusieurs paramètres (technique, vitesse, mental); alors que les circuits nationaux sont là pour « former ».
La DH est une discipline très élitiste en compétition, vous êtes peu de femmes, comment ça se passe? vous êtes bien intégré?
Le fait d’être peu nombreuse fait que toutes les filles se connaissent. Au start, nous sommes concurrentes mais en bas nous sommes toutes des amies.
Comme le niveau des filles a bien augmenté ces dernières années, les garçons commencent à nous « accepter ». Par exemple, lors de l’entraînement, tu peux aller moins vite qu’un garçon, et il ne va pas te coller indéfiniment… Il va s’arrêter et te laisser continuer. Sur les Coupes nationales, ce n’est pas forcément toujours le cas…
Souhaiterais-tu voir plus de femmes rouler en DH? Quel message porterais-tu pour les y inciter?
Oui, ce serait cool ! Et encore, depuis 10 ans que je fais de la DH en compétition, je trouve qu’elle se féminise donc, ALLER LES FILLES, PROUVONS A CES MECS QUE LA DH C’EST AUSSI DU GIRL POWER !
Quelle conseille pourrais-tu donner aux femmes qui souhaitent se lancer dans cette discipline qu’est la DH?
Tout d’abord, ne pas écouter ces machos de mecs! Une femme peut très bien faire comme eux.
Surtout, qu’elles se fassent plaisirs. Si tu ne te fais pas plaisir sur ton bike, ça ne sert à rien. Faut s’amuser, rigoler et profiter car on ne sait pas de quoi demain sera fait.
Ah oui, j’oubliais ! Si elles arrivent à commencer avec d’autres femmes, c’est toujours plus sympa 😉
As-tu une Girl touch sur ton vélo?
Hum, non; je suis plutôt « vélo discret »
Quel équipement de DH adapté aux femmes conseillerais-tu?
J’ai toujours roulé avec gilet dorsal, genouillères et tout le reste.
Je n’ai pas forcément de marque préférence, mais je vais rouler avec du LEATT en 2018.
Je pense que maintenant toutes les marques font du bon matériel. À vous de faire votre marché mais pensez au moins à la dorsale, coudières et genouillères, ça peut toujours servir (et casque intégral+ gants obligatoires!)
Que te vois-tu faire dans 3 ans?
Et bien tu tombe bien ! Avec mon cursus universitaire dans l’aménagement de la montagne, j’ai encore 2 saisons de DH(2018 et 2019). Ayant un stage de 6 mois (entre février et août) 2019, je ne pense pas faire une saison au niveau international. Cela ne m’empêchera pas de revenir faire des compétitions, car j’adore ça !! Donc WAIT AND SEE !